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silenzio



Inscrit le: 26 Nov 2006
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Localisation: Allier/Cressanges

MessagePosté le: 19/03/2008 à 08:22:02     Sujet du message: Répondre en citant

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4

Réveil à l’aube, tel un soldat partant en campagne. La journée s’annonçant rude, il fallait être prête à l’affronter.
Petit déjeuner copieux, les fonds de tiroirs, restes anciens du frigo et néanmoins tout ce qu’il fallait pour commencer la journée d’un bon pied, et prendre l’élan nécessaire pour renverser l’adversité et changer le cour de mon existence.
Il est des jours comme ça, ou à peine un pied posé sur la descente de lit fanée par l’age et le manque d’entretien, on se sent l’âme conquérante, l’esprit tendu vers un avenir indéfini, mais qui ne peut être que meilleur , la confiance en soi étant l’aiguillon qui pousse à bousculer les obstacles qui oseraient se dresser sur ta route.
Huit heures moins dix, pimpante, légèrement maquillée d’une touche légère faisant ressortir la couleur de mes yeux, chaussée de baskets fantaisistes, jean délavé, polo manches courtes faisant, sans trop mettre en avant, ressortir mes formes dans le but bien défini d’attirer les regards, je me retrouvais devant l’antenne locale de l’ANPE, CV dans leur pochettes, diplômes sous plastique, références classées dans l’ordre.
Numéro cent dix huit affiché au compteur. Encore cinq postulants à une inscription quelconque et ce sera à moi de m’avancer dans le box désigné, tel un taureau se dirigeant vers sa sortie avant de finir dans l’arène.
C’est mon tour.
« -Formulaires à remplir- Essayez vous- Attendez d’être appelée sur le petit tableau là vous voyez? »
Lamentable litanie, répétition à l’infini de phrases vite apprises et ayant perdu de leur essence au fur et à mesure qu’elles sont répétées à des pauvres hères qui, comme moi, ne demandent qu’un peu de labeur, un peu de chaleur.A suivre
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silenzio



Inscrit le: 26 Nov 2006
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MessagePosté le: 20/03/2008 à 08:19:43     Sujet du message: Répondre en citant

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Petite sonnerie presque timide, le tableau clignote. Mon numéro suivi de: ‘’box 5’’.
En face de moi, assise derrière son bureau vierge de toute fantaisie , la jeune femme à moitié cachée derrière son PC, tripote d’un air absent un stylo à bille dont l’utilité n’est pas évidente en ces lieux.
« - Pourquoi? Comment? Par qui? Que voulez vous faire? Délocalisée? Rayon de recherche? Autres compétences?- » Des mots clés, auxquels , n’entant pas préparée, je dois répondre à brule pourpoint et dont les réponses, d’une façon compressée, sont ingurgitées par la machine installée devant mon nez.
Onze heures vingt, courir aux ASSEDIC, à l’autre bout de la ville, comme si le fait d’éloigner les deux institutions devait décourager les ayant droit à essayer de toucher les quelques sous alloués pour leur survie.
Sésame de l’agence pour l’emploi, fiches de paye, contrat de travail, lettre de licenciement.
Attente à nouveau, sièges inconfortables, semblant dire au bas du dos, « ne restez pas trop longtemps inactifs », et personne aux guichets, pause café. Et à nouveau cette vague impression d’être un pion que l’on va déplacer, condamner suivant le cours que prendra la partie.
Quant enfin arrive mon tour, ponctué encore une fois d’un timide appel sonore et d’un numéro clignotant au dessus d’une porte, il est treize heures passées de quelques minutes. Je rend grâce a la prévoyance matinale m’ayant fait prendre un petit déjeuner consistant. Il n’empêche, j’ai l’estomac dans les talons. Par chance, il ne me manque qu’un seul document et je « pourrais l’envoyer par la poste si la recherche d’un emploi ne vous laisse le loisir de repasser. », dit avec un tel sourire, le préposé aux allocations de chômage semble me faire un cadeau royal, merci pour le …loisir « - au revoir - à bientôt. »
Inscription dans deux agences d’intérim, à tout hasard, « -la conjoncture du bâtiment ne va pas fort, alors les architectes au chômage, surtout avec vos références, vous comprenez... »
Oui, je comprend, si je veux m’en sortir, et vite, je dois changer d’horizon. Ici trop de monde dans la branche connait Fabien & CO. Que ce soit en bien ou en mal, pour moi, ce ne peut être qu’un handicap.
a suivre
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silenzio



Inscrit le: 26 Nov 2006
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MessagePosté le: 21/03/2008 à 08:49:39     Sujet du message: Répondre en citant

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5
Une semaine de démarches, recherches, espoirs et désillusions. Toutes les nuits, épuisée de fatigue, je me couche, me disant que « -ça ira mieux demain, la chance va me sourire, l’un de ceux, nombreux, ayant promis de me rappeler, va prendre son téléphone et va m’annoncer -Vous commencez lundi, si vous étés toujours disponible. » Le demain devient très vite surlendemain, et mon combiné, reste aussi muet qu’une carpe .
Je n’ai pas vraiment de raisons de me plaindre. Les indemnités de licenciement sont plus que correctes, et à ma grande surprise, le comptable du cabinet à payé rubis sur l’ongle le dernier salaire, primes, frais de déplacement, remboursé la note de frais, note que j’avais, non sans une certaine jubilation, substantiellement gonflée. Avec les allocations chômage, le premier versement devant, d’après le document reçu par la poste, me parvenir dans moins de quinze jours, le train de vie plus que raisonnable que je mène, je devrais, au pire, pouvoir tenir une bonne année sans avoir à puiser dans mes économies. Jamais vraiment intéressée au suivi de mes finances, étant depuis longtemps par monts et par vaux, la prise de conscience de mes comptes, courant et d’épargne, me voient à la tête d’un petit pactole amassé par la fourmi que je suis, à mon corps défendant et sans en être vraiment consciente. Un réconfort moral au cas, probable, ou je devrais prendre une décision importante quant à ma situation, voire un virage dans mes activités.
L’été étant déjà là, et avec lui, l’arrêt de nombreux chantiers, pour cause de congés payés, la fermeture provisoire de nombreuses usines, la mise sur le marché du travail de nombreux CDD et intérimaires se faisait cruellement sentir dans les salles d’attente des agences pour l’emploi, les locaux spacieux des intérims, les antichambres des donneurs d’emploi ne désemplissent pas, tout en sachant qu’une éventuelle embauche n’aura lieu , au mieux; que courant septembre, voire octobre, lorsque la France productrice se sera réveillée de son sommeil estival.
Deux solutions s’offraient à moi. Partir en vacances, prendre l’avion pour une destination lointaine, dépenser inutilement une partie du pécule en ma possession, prendre la fuite en quelques sorte, ou continuer à rechercher un hypothétique emploi dans la région, une façon comme une autre de laisser le temps au temps et de s’adonner à la politique de l’autruche. Un rêve récurrent, sur lequel je n’arrivais pas à mettre une image, un mot, me laissait, au réveil dans un état proche du désespoir. J’avais comme l’impression, insaisissable mais bien réelle, que la solution se trouverait dans la prise de conscience de ce songe. Je sentais, au saut du lit, tenir le fil tendu de cette histoire, et laissait s’évaporer dans la réalité du présent les idées conçues dans l’inconscience du sommeil.
a suivre
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silenzio



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MessagePosté le: 22/03/2008 à 07:51:23     Sujet du message: Répondre en citant

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4
« - Bonjour...? - M. W., J’ai rendez vous à dix heures trente pour le poste de décoratrice d’intérieur. Suite à une annonce, dénichée sur les tableaux de l’ANPE, j’avais, voici trois jours, décroché le téléphone pour avoir de plus amples informations sur cet emploi, un contrat à durée déterminée, et la secrétaire, certainement le même femme, un peu pallotte, lunettes cerclées d’acier chromé chevauchant courageusement un nez sans fin, casque blond délavé entourant un visage rond à l’exception de la virgule lui tenant lieu de menton,, assise derrière son bureau encombré de dossiers, m’avait, d’une voix à peine polie, répondu qu’il me fallait prendre rendez vous « - mercredi dans la matinée, voyons..., dix heures trente très précises, nous avons beaucoup de candidats à voir... Ça vous va? N’oubliez pas de vous munir de vos références, votre C.V et d’une lettre de motivation, manuscrite la lettre. Et bien à mercredi donc. » Tonalité de fin de communication.
Comment écrire une lettre de motivation pour postuler un emploi dont on ne connait ni la teneur, ni la valeur, pour une entreprise dont on ignore même le nom.
Regard morne jeté sur un agenda placé bien en évidence, ouvert à la page du jour, noircie d’une écriture soignée, comme preuve irréfutable de l’emploi du temps surchargé assumé par les frêles épaules de la Cerbère locale.
« - Vos références ? La main tendue au dessus de son clavier se saisit des documents que je lui tend, et ouvrant une chemise bleue sur laquelle elle griffonne mon nom elle glisse mes papiers sans y jeter un coup d’œil et sans autre forme de procès - Veuillez prendre place, monsieur..., je ne me souvient même plus le nom de ce monsieur,- va vous recevoir ».

Prendre place dans un profond fauteuil inconfortable dont les ressorts maltraités mes rentrent dans le bas du dos, au coin de la salle d’attente, ne me prennent que quelques secondes. Décoration des murs austère, une plante verte, hibiscus ou autre plante grasse de même famille posée à l’angle de la fenêtre obscurcie par un épais rideau bordeaux délavé. Il est certain que cette entreprise ne roule pas sur l’or et que les affaires doivent, au mieux, se traiter à coups de lance pierre.
Entassés sur une table basse, à portée de main des visiteurs occasionnels, catégorie de personnes dont je fais provisoirement partie, des revues en tout genre incitent à passer un moment plongé dans la lecture de l’ennui: ‘Géo, ça m’intéresse, Science et vie, historiamma, l’architecte. Ce dernier , a moitié, caché par un « rebondir », revue expliquant, si j’en crois les titres, comment, en tant que chômeur, prendre la place d’un futur laissé pour compte, attire mon regard et ma main s’en saisit machinalement. Il date un peu et je le parcourt distraitement, histoire de s’occuper, de ne pas avoir à détailler les murs vides de tout tableau, de toute fantaisie pouvant accrocher un œil errant.
A suivre
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MessagePosté le: 23/03/2008 à 07:55:12     Sujet du message: Répondre en citant

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Coup de flash sur quatre pages centrales. Le futur hôpital d’Annecy, les déboires financiers rencontrés pour sa réalisation, les atouts de son emplacement, les escarmouches politiques entre communes, département, région et l’état. Annecy, son lac, mon rêve. D’un seul coup, d’un seul, les songes de mes nuits passées reviennent à la surface, les images enfouies dans mon inconscient prennent forme, éclatent à la surface de mon esprit comme les bulles d’air allant crever le tranquille miroir de l’onde endormie. L’histoire de ma tante, Lucy, qu’étant enfant, j’écoutais avec plaisir, attendais impatiemment, comme un dessert promis à l’enfant sage que je n’étais pas. Le petit poisson, Azur était son nom, parti de sa mare tranquille découvrir les vastes étendues de l’océan et revenant de son périple, remontant fleuves et rivières, luttant contre les courants, surmontant les obstacles, afin de retrouver la douce paix de son lac natal. C’était ce voyage que j’avais , dans mes nuits tourmentées de soucis, accompli soir après soir.
Prenant mon sac à main, négligemment jeté au pied du fauteuil devenu, comme par magie, non plus inconfortable, mais insupportable, ma décision était prise. « - je quitte la région, et je vais, sinon tenter ma chance, du moins me mettre au vert du coté des eaux bleus du lac d’Annecy. »
Devant l’air ahuri de la secrétaire réceptionniste, je ne pus m’empêcher, dans un sourire éclatant, de lui souhaiter « Bien le bonjour à Monsieur Machin, et n’oubliez pas d’aller bronzer un peu, vous avez l’air malade. » Méchanceté inutile mais combien réconfortante. J’avais, sans coup férir me semblait-il, repris ma destinée en mains.
C’est fou comme le temps passe vite, occupée par un projet qui vous tient à cœur. Ma logeuse, peu regardante, et envisageant déjà les locations estudiantines, ne se fit pas prier pour accepter mon départ précipité, récupérant au passage le peu de mobilier et d’électroménager que j’avais réussi à me procurer, et gardant, pour ‘’des petits travaux de nettoyage et de peinture ‘’, la caution que je lui avais versé lors de ma prise de location.
a suivre
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MessagePosté le: 24/03/2008 à 08:29:47     Sujet du message: Répondre en citant

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Ne sachant encore ou j’allais poser mes valises, je ma résignais à mettre à contribution un couple d’amis, les seuls à ne pas m’avoir tourné le dos, pour recevoir mon courrier factures et autres liens indispensables à la réalité du quotidien. Trois valises, une cantine remplie de mes rêves architecturaux, mon PC et quelques livres trouvèrent place dans leur buanderie, le temps de me retourner, de m’installer dans un petit chez moi que j’imaginais déjà être au neuf de la rue du Collège.
« -Vraiment désolée, l’appartement est loué depuis un peu plus d’une semaine. Un monsieur très bien, discret mais très bien. Il vient d’arriver dans la région pour son travail. » Ces quelques mots, perçus dans l’écouteur, résonnaient à mes oreilles, et n’eusse été la douceur de la voix d’Antoinéla...., ils m’auraient paru remplis d’un lugubre présage. La suite de son babillage, je l’entendais à paine. Tellement persuadée de la conclusion favorable quant à la location de son ‘’nid d’amour’’, je n’avais pris aucune précaution quant à un hébergement de secours et me retrouvais devant la gare d’Annecy, sac à dos posé à même le sol métallique de la cabine téléphonique, regardant sans les voir, les gens sortir, rentrer, s’embrasser pleurant ou riants, spectacle coutumier des abords de lieux de transhumance.
« - Allô! Vous étés toujours là? L’inquiétude dans la voie ramenait à la réalité.- Désolée, je n’ai pas bien entendu la fin de votre phrase, tout ce bruit de circulation!
- Pouvez vous me rappeler dans , disons une heure? Et puis non, passez plus tôt à la maison vers dix sept heures, vous avez encore mon adresse? Nous trouverons bien une solution, même provisoire.» Sacrée petite et charmante vieille dame. Quelle énergie dans son propos. Sans rien lui avoir demandé, rien me devoir, elle venait de me prendre sous son aile.
Le soir même, assises autour d’un napperon et dégustant avec plaisir l’un des breuvages dont Antoinéla avait le secret, je me retrouvais être la locataire d’une de ses amies.
« - Vous comprenez, à nos ages, les documents officiels, trucs à remplir, - sans doute parlait-elle de bail, déclaration de revenus immobiliers et autres servitudes liées aux transactions que l’état , dans sa grande sagesse, imposait aux riches comme aux plus démunis, - je vous loue l’appartement, comme qui dirait ‘’de la main à la main’’, c’est bien plus simple et plus commode. » Madame Bellavoy, la propriétaire du 15, avenue de Loverchy, essayait de me faire comprendre que louer un appartement dans la région était chose aisée, la demande étant importante, mais qu’elle préférait, vu la taille de l’habitation, la louer à une personne seule et sérieuse au lieu de le laisser vide ou désigné comme logement social. « - Vous allez voir, il est trop grand pour vous toute seule et si le prix de la location, effectivement, un petit prix,- vous semble dérisoire, c’est uniquement pour m’assurer que rien n’y sera chamboulé, que les pièces resteront en l’état. Quant à la durée de votre séjour, c’est vous qui en déciderez. » A l’ancienne, une poignée de mains suffit pour conclure la transaction. « -Des demain vous pourrez aménager, tout est prêt, c’est comme si vous rentriez chez vous après un bref voyage. Souriant dans l’éclat de son dentier elle se devait d’ajouter, non sans malice,- il ne vous manquera même pas une petite cueillere à café. » Ainsi fut fait.a suivre
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MessagePosté le: 25/03/2008 à 12:01:25     Sujet du message: Répondre en citant

suite
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Ce brutal virage dans ma vie fut pour moi plus qu’une bénédiction. Changement d’air, de lieux, entraînant une modification notoire de mon attitude, me donnant enfin un mode de vie qui devrait me permettre de me retrouver, de forger mon destin sans vouloir à tout prix devenir ce que je n’étais pas, occultant dans une paisible quiétude mes ambitions démesurées.
Grâce à Madame Bellavoy, je fis la connaissance d’un architecte s’étant depuis peu mis à son compte, le travail au service d’une société ne lui apportant plus aucune satisfaction, et ouvert un bureau rue Vaugelas , deux pièces encore mal définies quant à leur destinations futures.
« - Je puis vous employer au coup par coup, un peu comme les intérimaires du spectacle, suivant les différentes possibilités de contrat que j’aurais et aux vues de vos compétences, qui ma foi me paraissent raisonnablement étoffées, vous proposer par ci par là du terrain et quelques études en bureau. » Propositions, qui dans ma situation du moment me paraissaient plus qu’acceptables. Elles me permettaient d’avoir mon espace de liberté, d’avoir un supplément de revenus « - il m’arrivera sans doute de vous payer de la main à la main, les charges et différentes taxes imposées pour l’emploi d’un collaborateur à temps plein me sont pour l’instant impossibles à assumer », et surtout d’être en règle vis a vis des ASSEDIC et de ma couverture sociale, pouvant prouver à tout moment que j’exerçait une activité, même partielle. De plus cela me permettait de rester en contact avec le milieu de mon travail.
Cette situation allait surtout me permettre de découvrir un sentiment alors inconnu de moi. L’amour. Les affres de l’amour sans l’épanouissement corporel. Mais ça c’est une autre histoire. a Suivre
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MessagePosté le: 26/03/2008 à 08:23:03     Sujet du message: Répondre en citant

CHAPITRE 3

suite
« - Tu les files ces clopes ou faut-il que j’aille les chercher dans ton sac? » J’avais, depuis mon arrivée dans cette agglomération, pris comme habitude, de faire une petite promenade le soir, le long du Thyou à l’aller, jusqu’au parc de l’Europe, derrière l’hôtel de ville, traverser le canal sur le pont des amours, revenant invariablement en passant devant Notre dame de Liesse, puis flânant rue Royale, toujours très active à ces heures sombres de la nuit tombée, me retournait chez moi, en coupant devant la poste, l’hôtel Carlton et enfin le parc de la gare. La journée avait été lourde de moiteur, la chape immobile des nuages ne voulant décidément pas crever en un orage bienfaisant, seule un semblant de fraîcheur nocturne rendait l’air plus respirable. Par intermittence, des éclairs de chaleur, en zébrures fugaces, dans un grondement assourdi par la distance, présageaient l’ouverture imminente des vannes célestes. Ce furent, du moins je le pense, ces raisons qui me firent ce soir là changer inconsciemment d’itinéraire. Je coupais au plus court, à travers le parc du Palais épiscopal.
Toujours est-il, les cloches annonçant vingt deux heures, que je me retrouvais entourée de trois cloportes, SDF ou petits voyous, saouls plus qu’à moitié, exigeant une cigarette dont le filtre encore fumant était allé rejoindre la grille d’une bouche d‘égout. Je n’avais plus de cigarettes à offrir.
Ce refus, bien involontaire, déclencha , surtout chez le ‘’rasta’’, une colère incompréhensible à mes yeux, ce courroux venant ébranler ma quiétude promenade. Ces mêmes individus m’auraient, quelques heures auparavant, lancé une œillade salace ou proposé un aparté intime sous couvert de plaisanterie, et c’est en souriant que j’aurais pu continuer mon chemin. A suivre

Chers lecteurs et lectrices, ici prend fin provisoirement l'aventure de Wendy. Je m'explique: ce que vous avez lu a été écrit au cours de la canicule de 2003. J'avais, par je ne sais quel phénomène, réussi a me glisser dans la peau d'une jeune femme afin d'écrire ce que vous avez eu la bonté de parcourir. J'écrivais, pour l'essentiel, à partir de 3 heures du matin puis commençait ma journée de travail à 7 heures. Autant vous dire qu'entre l'écriture, la lecture, les corrections et les relectures et réécritures, je n'avais plus trop de temps à moi et que madame mon épouse en prit ombrage au point de ma quitter pour une période indéterminée. Ayant récupéré mes esprits, mon temps de sommeil et mon épouse, j'ai arrêté l'écriture. Toute l'histoire est écrite dans ma tête, il ne me reste plus qu'a la coucher sur le clavier et il n'empêche que pour ce faire je doive a nouveau me glisser dans la peau de cette jeune personne, et que cette perspective m'inquiète. Je vais essayer mais ne vous promet rien.
JS

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