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LES CROISIERES DE LA B.D.S....
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ANACHARSIS



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MessagePosté le: 08/12/2007 à 07:16:12     Sujet du message: Répondre en citant

Récit d'une croisière qui devait nous amener jusqu'en Grèce, avec retour sur notre port d'attache...

Episode 15


LEVKAS/SKORPIO

Dimanche 27/07
10h Par une mer calme et un vent faible, nous mettons le cap au 160.
14h Nous approchons d'une île qui nous présente d'abord son petit port privé fait de pierres de taille. Sa jetée supporte un petit phare en forme d'obélisque. On se croirait dans une B.D. de Alix. N'osant pas accoster dans ce port privé, nous jetons l'ancre dans une petite crique voisine.
A l'image du port, le reste de l'île est particulièrement soigné.
Il y a là une fermette posée sur un gazon parfait. L'île semble vide. Nous descendons à terre avec l'intention de faire le plein d'eau.
Aussitôt, surgit de nulle part un gardien qui nous demande gentiment de quitter les lieux.
Un peu plus loin, nous passons donc l'après-midi à pêcher (3 poissons) et à plonger. Nous passons là, une nuit paisible.

SKORPIO/MAGANISI

Lundi 28/07
10h Un vent de F3 nous pousse sur une mer calme au cap 123.
Une heure après nous mouillons dans une petite crique pleine d'oliviers. Nous nous amarrons au tronc de l'un d'eux et pouvons presque descendre à terre à pieds secs.

A suivre...
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ANACHARSIS



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MessagePosté le: 09/12/2007 à 09:35:53     Sujet du message: Répondre en citant

Récit d'une croisière qui devait nous amener jusqu'en Grèce, avec retour sur notre port d'attache...

Episode 16


MEGANISI/PORT VATHY

16h 30 Nous nous mettons en route au moteur.
Nous ancrons au fond d'une large baie ouverte. Nous montons à pieds jusqu'au village tout en haut de la montagne et toujours... derrière le prochain virage !
Arrivé au bout de notre stock de café, j'en achète qui se révèlera être du café soluble.

Mardi 29/07
Notre étape étant très courte, nous nous accordons une grasse matinée et levons l'ancre à 11h pour le village prochain.
Pendant que l'équipage va chercher du pain, je démonte le vaigrage afin d'intervertir deux poulies à plat pont qui commençaient à s'ouvrir.

A suivre...
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ANACHARSIS



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MessagePosté le: 10/12/2007 à 05:37:04     Sujet du message: Répondre en citant

Récit d'une croisière qui devait nous amener jusqu'en Grèce, avec retour sur notre port d'attache...

Episode 17


PORT VATHY/SIVOTA BAY

16h Nous hissons les voiles par vent de F3 sur une mer calme, Cap 180 vent arrière. Le vent forcira à F5 levant légèrement la mer et tourne au prés. Nous filons sous génois lourd, Cap 240. Nous découvrons l'entrée de la passe fondue dans la garrigue.
20h Le chenal est étroit mais particulièrement accore. Nous tirons des bords limites et pénétrons sous voiles dans la baie ou nous mouillons. Cela nous permet d'installer le moteur pour aller à quai. Nous nous y prendrons à deux fois, Jean-Pierre ayant lamentablement échoué dans sa trop facile mission !
Nous sommes dans un cirque naturel dont une petite partie est aménagée pour un restaurant et quelques maisons. Nous nous amarrons au quai à coté d'un bien joli voilier en bois.
Notre nuit est perturbée par deux grecs qui se prenaient pour des hooligans.

A suivre...

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ANACHARSIS



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MessagePosté le: 11/12/2007 à 07:06:37     Sujet du message: Répondre en citant

Récit d'une croisière qui devait nous amener jusqu'en Grèce, avec retour sur notre port d'attache...

Episode 18


SIVOTA BAY/FORT ASSOS

Mercredi 30/07
12h 30 Nous sortons en virant les bords à nouveau à ras des cailloux. C'est amusant, nous discutons même, entre deux bords, avec une famille française en pique-nique !
A la sortie du goulet nous sommes cueillis par un vent de F3 qui nous pousse au Cap 222 sur une mer calme. Le vent monte d'un cran, nous suivons le Cap 90.
21h Nous nous amarrons au quai de Fort Assos entre les barques de pêcheurs.
Nous effectuons un tour du village et cueillons du raisin sous les tonnelles devant les maisons. Après manger, nous y retournons et nous régalons.

Jeudi 31/07
Ce matin j'ai pris le bout du zodiac dans l'hélice du sea-gull, ce qui a cassé le ressort qui la lie à son axe.
Je passe la matinée à en confectionner un autre avec la poignée du bouchon de la bouteille de camping-gaz...
13h Nous sortons par mer calme et vent absent !
Nous cherchons en vain le vent sur tous les bords. En quatre heures nous réussissons à couvrir deux milles. Nous sommes à l'entrée de la baie et il n'y a même plus de vent. Nos essais pour démarrer le moteur ne nous permettrons que de redresser comme un "i" le ressort que j'avais forgé le matin.
19h C'est remorqués par le zodiac et le quatre chevaux Johnson que nous entrons à nouveau dans Fort Assos.
Le pêcheur qui est à coté de nous me promet qu'après sa pêche, dans une heure, il me donnera un ressort, introuvable sur l'île.
En l'attendant, je calcule notre moyenne de l'après midi : 0,6 nds !
De retour le pêcheur monte chez lui et revient avec le ressort.
Pendant que je discute avec lui, Jean-Pierre nous sert des Pastis tellement tassés que le pêcheur ne pourra même pas le boire.

A suivre...
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MessagePosté le: 12/12/2007 à 07:07:51     Sujet du message: Répondre en citant

Récit d'une croisière qui devait nous amener jusqu'en Grèce, avec retour sur notre port d'attache...

Episode 19


FORT ASSOS/KIONI

Vendredi 1er/08
10h Départ au moteur jusqu'au bout du Cap. Le vent se levant, nous hissons le spi Cap 70 et doublons deux îles d'abord, puis l'entrée de la baie de Kioni sous Génois lourd Cap 180.
Marche arrière !
15h Nous nous amarrons au quai sous les fenêtres de la maison du père de mon ami Georges.
Ce dernier est allé en Espagne mais son fils âgé de neuf ans avec deux copains à lui, passe la soirée avec nous. Ils sont beau, intelligents et pleins d'humour. Nous rigolons bien.
Puis, lorsqu'ils vont se coucher, nous allons déguster des glaces.

Samedi 2/08
Le père de Georges nous recharge les batteries. Nous plongeons dans la baie. Pas terrible !
Le soir nous retournons manger des glaces et les garçons récupèrerons des bouteilles de Coca écrites en Grec.

A suivre...
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MessagePosté le: 13/12/2007 à 07:12:51     Sujet du message: Répondre en citant

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Episode 20


KIONI/VATHY

Dimanche 3/08
11h Nous levons l'ancre et parcourons les trois milles qui nous séparent de Vathy au moteur. En entrant dans le port nous tombons en panne sèche. Nous hissons dans la foulée les voiles et allons nous amarrer au quai sous voiles !
Arrive après nous un gigantesque trois mats qui poussa du cul pour se faire de la place entre les petits.
La discussion s'engagea sur l'esprit marin d'une telle attitude, surtout envers plus petit que soi...
Nous eûmes même droit au gaz d'échappement du groupe électrogène, mais ayant demandé au Capitaine combien de temps nous allions en profiter, j'ai pu le faire arrêter une heure après par l'équipage récalcitrant.

A suivre...
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MessagePosté le: 14/12/2007 à 07:05:42     Sujet du message: Répondre en citant

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Episode 21


VATHY/SAMOS

Lundi 4/08
Nous nous levons de bonne heure car c'est le jour du grand départ vers la Sicile et que nous souhaitons encore faire quelques emplettes.
Il nous faut passer à la banque, effectuer un avitaillement maximum. De plus nous voulions visiter le musée d'Ulysse qui semble ne pas exister sur sa propre île.
16h 30 Nous quittons Ithaca au moteur. Le vent est absent et la mer est calme. Nous avons 250 milles à effectuer et malgré nos 80 litres d'essence de réserve, je n'aimerai pas traverser au moteur.
19h L'orientation du vent, sa force très versatile, la houle, puis un coup de vent nous contraignent en fin d'après midi à aller relâcher à Samos.
Nous n'avions pas visité cette île, ainsi, ce sera fait.
21h Un curieux effet d'optique inversait notre perception de la perspective décrite par les lumières du port. Longtemps nous hésitons entre ce que nous voyons et ce que nous indiquent la carte et les instructions nautiques. Le problème est que, si nous nous trompons, nous allons joyeusement nous échouer sur des récifs !
Finalement nous avons opté pour la carte, ce qui fut le bon choix.
Nous laissons le bateau à couple du quai et allons faire un tour en ville.

A suivre...
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MessagePosté le: 15/12/2007 à 08:22:48     Sujet du message: Répondre en citant

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Episode 22


SAMOS/GIARDINI NAXOS (Sicile)

Mardi 5/08
7h La météo semble vouloir nous laisser partir aujourd'hui.
8h Tout le monde sur le pont, petit déjeuner et derniers achats, jerrycan d'eau et bouteilles de camping-gaz.
10h 30 Nous quittons le port de Samos au moteur.
Dehors, nous trouvons un faible vent qui nous oblige à tirer des bords. Mais rapidement la passe entre Samos et Ithaca semble impraticable. Le coup de vent de la veille à laissé là une houle dure. Le vent apparaît de toutes direction par rafale ou se distingue par son inexistence... Patience, nous voulons sortir et nous sortirons.
16h 30 Nous passons Capo Kappri, mais il nous faut encore 5 milles pour laisser toute terre Hellénique derrière nous.
18h Nous atteignons le point de départ virtuel de notre traversée de retour. Mais la houle et le vent ne nous lâcherons pas de sitôt. Nous commençons à comprendre les difficultés d'Ulysse...
Nous n'avançons pratiquement pas, mais nous mettre à l'abris pour attendre des conditions météorologiques plus favorables, nous ferait effectuer un retour arrière que nous ne pouvons nous permettre.
21h 30 Enfin, nous réussissons à prendre un peu de vent. Nous revivons!
En nous éloignant des côtes, la houle devient plus calme et plus régulière et nous permet d'avancer au prés sous Génois léger Cap 240. Rapidement le vent augmente nous obligeant à passer au Génois lourd, puis à prendre un ris.

Mercredi 6/08
0h Le vent a atteint F5, la mer est peu agitée et nous filons 5 nds sous Grand voile arisée et Foc N°1, Cap 270. Nous courrons plein Ouest.
17h 40 Nous venons de couvrir notre 100e mille, les conditions de navigation restent identique, c'est la routine.
Il nous reste 150 milles à effectuer et j'espère que d'ici 4 heures nous aurons atteint la moitié du parcours, soit 125 milles.
22h 30 Le vent est légèrement tombé, seule nuance dans le temps qui passe. Le 125e mille est doublé ! Maintenant nous allons décompter les milles.

Jeudi 7/08
7h Nous filons par vent de F4 avec une mer peu agitée. Le vent qui est passé au travers a fait monter notre vitesse à 6 nds.
10h Notre vitesse est très légèrement retombée. Le vent aussi sans doute. Depuis 32h nous naviguons pratiquement avec les mêmes conditions. Cette traversée m'apparaît beaucoup plus agréable que les autres, moindres, que nous avons faites jusqu'à présent.
14h Il ne faut jamais crier victoire trop tôt... Le loch annonce 202 milles et le vent à disparu. Le sea-gull a pris la relève et nous filons 3,5 nds.
18h Un petit vent F3 nous autorise 4 nds au prés. Puis il passe sur l'autre amure avant de mourir doucement.
22h Nous marchons au moteur sur une mer calme.
Notre estime nous positionne au milieu des champs de blé ! Pourtant c'est bien de l'écume qui fait une moustache à notre Bricolus...
Nous apercevons un phare. Pour nous en approcher, nous montons au Cap 300 et même 0 pendant un moment.
Nous identifions un deuxième phare, mais j'attends d'avoir repéré la cheminée du port de Saline pour être certain d'avoir passé le Cap Spartivento.
Ensuite, nous continuons au moteur.

Vendredi 8/08
7h Le vent F3, nous pousse doucement au Cap 263 sur une mer calme.
9h La brise thermique ayant disparue, le sea-gull prend la relève.
La Sicile est devant nous, mais une grande brume de chaleur nous la masque encore.
Le fort courant du détroit de Messine est cette fois contre nous et nous augmente la distance à parcourir.
15h Toutefois, nous nous fions à notre estime et entrons dans le port de Giardini Naxos au pied de la perle... Taormina !
Nous effectuons un grand nettoyage, une grande lessive et vidangeons le réservoir du sea-gull.
Nous nous apercevons qu'il fuit. Nous démontons et tentons une réparation.
Je téléphone à la famille Laudani. Nous nous verrons demain.
19h Nous prenons le bus pour Taormina. Le parcours du bus sur la corniche, à raz des précipices est impressionnant. A maintes reprises il nous semble survoler le vide...
Arrivé, nous nous précipitons au théâtre grec. Malheureusement, Interville se déroulant en ces lieux mythologiques, nous ne pourrons y pénétrer.
Nous nous consolons en léchant les vitrines des confiseurs.
Nos moyens déjà bien entamés ne nous permettent aucune fantaisie.
La ville est une splendeur qui nous transporte quelques siècles en arrière. Tout y est intact, les boutiques me rappellent celles du Ponte-Vecchio de Florence.

A suivre...
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MessagePosté le: 16/12/2007 à 08:38:51     Sujet du message: Répondre en citant

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Episode 23


GIARDINI NAXOS/CATANIA

Samedi 9/08
7h Nous nous levons et appareillons pour Catania.
Un petit yacht en fer rouillé mouillé devant le quai évite sur son ancre et se trouve à l'aplomb de la nôtre.
N'arrivant pas à la décrocher, nous retournons a quai et essayons de la déraper à l'aide du guindeau.
Pour comble de malheur, l'ancre se prend sous une chaîne et les dix mètres de fond m'interdise tout espoir de la décrocher en plongée.
Nous devrons notre salut à un Français qui sortait à bord de son Arpège et qui acceptera de nous remorquer ce qui aura pour effet de tirer sur l'ancre à contre sens. Merci la France.
8h 30 Nous filons 3 nds sous Sea-Gull.
10h Un petit vent de F2 nous porte par le travers Cap 220.
11h Le vent forcit F4 et nous envoyons le spi.
13h Nous sommes limite pour le spi, mais nous restons au travers pour dépasser la jetée du port de Catania dans l'espoir que Roberto soit là pour nous voir.
14h Nous cherchons une place aux pontons successifs des clubs nautiques qui demandent de plus en plus cher.
Finalement, nous nous amarrons au fin fond du port dans un coin presque lugubre.
Roberto n'est pas là, mais la présence d'un gros bateau à moteur à nos cotés nous rassure un peu.
Nous passons à table puis je vais téléphoner à Roberto.
Pendant deux heures, je passe de cabine en cabine ne sachant si je n'arrive à joindre Roberto parce que la cabine est détraquée ou si parce que c'est toujours occupé.
Finalement, je vais téléphoner d'une boutique afin de me faire assister du commerçant. Ainsi, j'apprends que pour téléphoner à Catania de Catania, le préfixe est inutile, bien sur...
Aussitôt j'ai au bout du fil Roberto qui me dit arriver dans un quart d'heure.
Lorsqu'il arrive, nous croyons voir sortir de la voiture Mick Jagger !
Il nous amène chez ses parents. Nous jouons à l'ordinateur avant le repas.
Madame Laudani nous a fait un délicieux plat de pâtes aux aubergines et l'équipage vide l'intégralité du stock d'eau fraîche de la maison.
En fin de soirée Roberto nous ramène au port. Je lui demande ce que je peux faire pour le remercier.
Bien entendu, il refuse toutes propositions mais nous confie qu'arrivé à bord, il acceptera volontiers une bière !
Nous n'en avons pas à bord, pas plus qu'aucune autre boisson différente de l'eau...
J'aurai aimé lui en offrir une dans un bar, mais ils sont rares ou fermés. Roberto refuse de s'arrêter dans un kiosque sous prétexte d'insécurité... Il est vrai que nous sommes en Sicile.
En désespoir de cause, arrivé au port, j'oserai aller demander au bateau voisin s'il n'aurait pas quelques bières à nous vendre.
Je m'adresse à la dame qui prend le frais dehors pour lui demander deux bières.
Ayant compté que nous étions cinq, elle revient les bras chargés de cinq cannettes bien fraîches qu'elle tient à nous offrir.
Elle est Française tout comme son mari qui est de Montfavet, à coté d'Avignon mon pays.
Nous finissons la soirée sur Bricolus en sirotant nos bières.
Le luxe !

Dimanche 10/08
Nous avons fait la grasse matinée, mais avons encore le temps de ranger le bateau car cet après midi Roberto et sa nièce Ornella viennent faire de la voile avec nous.
Roberto arrive à 1 heure avec son frère Riccardo pour nous emmener manger à la maison.
Nous téléphonons à Lorenzo à Nice pour sa fête, puis passons à table.
L'après midi, comme convenu nous allons faire de la voile, mais le vent est si faible que nous ne pourrons faire partager les joies du spi à nos invités.
Nous nous consolons avec la baignade mais la profondeur sur les pierres volcaniques noires donne un effet peu rassurant qui nous pousse rapidement à repartir.
Nous rentrons au moteur, passons à table à 20 heures et nous quittons à 21h 30 après avoir milles fois remercié toute la famille pour cet accueil si chaleureux.

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MessagePosté le: 16/12/2007 à 22:33:01     Sujet du message: Répondre en citant

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Episode 24


CATANIA/SOLFATARA
Ou la traversée du détroit de Messine.
Episode I

22h 30 Départ au moteur.
Puis route au moteur, nuit au moteur, lever de soleil au moteur.

Lundi 11/08
6h Le courant est déjà fort, nous ne filons que 2nd.
Nous hissons toute la toile. La mer est peu agitée, le vent est de F3, le Cap à 35 et nous filons à 4nds au prés.
Plus le détroit se resserre, plus le vent forcit.
8h La mer est agitée, nous établissons le Génois lourd et filons Cap 60 à 5nd. Le vent est établi F5 et nous devons prendre un ris pour rendre la manœuvre aisée.
Le vent de prés nous ayant obligés à abattre, nous avons l'impression de reprendre la route de la Grèce...
Nous traversons donc le détroit de messine dans l'autre sens et le temps légèrement brumeux nous donne l'impression d'être en pleine mer.
11h Nous ne voyons toujours pas le continent que nous devrions avoir touché depuis longtemps d'après notre estime !
Nous virons. Cap à 290°, toujours au prés.
12h Toujours rien à l'horizon...
Jusqu'à 16h nous calculerons et recalculerons notre position à l'estime qui, même en prenant en considération une dérive importante, nous réserve une surprise.
Notre dérive à dépassé notre estimation et le fort courant ne nous a permis d'atteindre que le Cap Alessio, 20 miles après Taormina.
Nous virons et essayons de tirer des bords les plus petits possibles maintenant, afin de rester dans le contre courant et éviter la dérive.
17h Notre progression étant minime, nous essayons en vain de démarrer le sea-gull.
Nous tirons donc des bord et progressons difficilement à deux noeuds.
22h Nous longeons toujours la côte Sicilienne et apercevons en face les lumières de Reggio-Calabria.
Nous avançons ainsi jusqu'à Villa San Giovanni, puis le détroit se resserrant sa force s'accroît et nous fait perdre sur bâbord ce que nous gagnons sur tribord.
Nous réduisons encore la longueur des bords et longeons de plus prés la côte.

A suivre...
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MessagePosté le: 17/12/2007 à 22:49:00     Sujet du message: Répondre en citant

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Episode 24


CATANIA/SOLFATARA
Ou la traversée du détroit de Messine.
Episode II

Mardi 12/08
3h Le vent est totalement tombé.
Nous gréons le Johnson qui une fois de plus nous tirera d'affaire.
4h Loin de nous le désir de nous identifier à Ulysse, mais les éléments en ont décidé tout autrement.
Nous voila partis pour aller de Charybde en Scilla.
Mieux nous sommes pris dans un Charybde, sorte de tourbillon très puissant que même les cargos évitent.
Nous faisons du tourisme dans ce détroit depuis tant de temps que dés que je vois le bateau reculer, je bondis sur l'ancre que je mouille afin de ne pas perdre un millième de mille âprement gagné.
Sitôt fait sitôt regretté.
Le tourbillon créait un courant de cinq nœuds et nous dûmes nous mettre à trois pour lever l'ancre.
Je m'étais placé tout à l'avant, au dessus du davier afin de tirer sur l'aussière et passer le mou ainsi récupéré à l'équipage qui dans le cockpit s'activait sur le winch.
Au bout du compte, mes reins en garderons un cuisant souvenir et c'est courbé en avant que je rejoins l'équipage.
6h Nous virons enfin l'immense pilonne électrique qui alimente la Sicile en électricité.
Situé à l'entrée du détroit, il signifie pour nous la fin de notre galère...
Nous avons mis 32 heures pour remonter les 55 milles qui séparent Catania de Scilla, soit une moyenne de 1,7 noeud de moyenne !...
Il nous faut encore parcourir 32 milles avant d'atterrir à Solfatara.
14h 30 Après avoir mouillé, toujours plié en deux, je vais m'asseoir dans l'eau bouillante au dessus d'un petit geyser qui me massera les reins de sa vapeur de souffre brûlante.
J'en ressorts fumant comme une cheminée, mais droit comme un "i". J'entoure soigneusement mes reins pour maintenir cette chaleur bienfaisante.
Puis, nous faisons un tour sur l'île et quelques achats dans un supermarché où nous serons servis par une charmante, très charmante vendeuse...

A suivre...

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MessagePosté le: 18/12/2007 à 22:24:21     Sujet du message: Répondre en citant

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Episode 25


SOLFATARA/LIPARI

20 h Nous déhalons pour Lipari.
Nous arrivons alors que la nuit est déjà tombée, ce qui ne nous arrange guère.
En effet, le tracé de la jetée sur la carte nous surprends, mais le souvenir de notre expérience lors de l'approche du port de Samos nous invite à la prudence.
La jetée se présente comme un "t" majuscule fixé à la côte par sa base laissant ouverts les deux bassins qui l'enserrent.
A droite, c'est un port classique.
A gauche, c'est un quai pour quelques bateaux et un bassin de mouillage pour nombre de zodiacs sous les balcons d'un restaurant.
Entre les deux, une immense terrasse à laquelle je vais m'attabler pour boire une bière et fumer une cigarette afin d'oublier notre déprimante traversée.

Mercredi 13/08
Ce matin il ne faut pas perdre le rythme, aussi je purge le réservoir et démonte le carburateur du Sea-gull qui s'était montré récalcitrant hier soir lors de notre manœuvre d'arrivée.
Puis je répare à nouveau le tank à eau encore percé et pour finir, nous cuisinons les légumes secs et faisons un grand ménage.
Une aimable commerçante accepte de prendre et mettre en charge nos batteries.
Jean-Pierre et Stéphane plongent pour faire la sous-marine et remontent une bâche qui finira en housse de grand-voile.
18h Je souffle un peu en remplissant le journal de bord pendant que les marins sont allés chercher de l'eau.
A leur retour ils se jettent sur le journal de bord :
"Les robinets Italiens ça ne se trouve pas partout et quant on en trouve un, il coule tellement lentement que pour remplir un litre on met une heure.
Alors je t'explique pas pour prendre une douche..."
Nous retardons notre départ qui était fixé ce soir à 21h car nous n'avons que 20 litres d'essence et pas d'argent liquide.

A suivre...
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ANACHARSIS



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MessagePosté le: 19/12/2007 à 22:05:52     Sujet du message: Répondre en citant

Récit d'une croisière qui devait nous amener jusqu'en Grèce, avec retour sur notre port d'attache...

Episode 25-II


Jeudi 14/08
7h Je me lève pour prendre la météo.
A partir du 15 Août les caprices du temps sont fréquents et risquent de compromettre notre avancée.
7h 30 Nous levons l'ancre pour un autre port de l'île où nous trouvons une banque et où nous faisons le plein.
8h 30 A l'aide de la brouette que me prête sympathiquement le pompiste, je transporte 75 litres d'essence en Jerrycans jusqu'au bateau !
Puis, elle rend le même service pour l'eau que nous offre toujours le même pompiste.
10h Nous sortons au moteur, puis hissons et tirons un bord ... 40° par vent de F3 pour prendre notre route.
Nous allons passer devant Stromboli, malheureusement se sera probablement de jour, ce qui est regrettable puisqu'il est encore en activité‚ et féerique de nuit.
Aujourd'hui, c'est Byzance : j'ai pu retirer de l'argent (qu'il me faudra me rembourser), j'ai fait le plein d'essence (qui a largement amputé‚ mon nouvel avoir), Jean-Pierre a fait le plein d'eau (gratuite) et j'ai déjeuné au champagne sur un bateau de Français qui étaient à coté de nous devant la pompe.
Ils avaient le champagne, moi les verres !
16h 30 Nous passons la pointe de Stromboli au moteur pendant qu'un magnifique cotre aurique passe de l'autre coté‚ du phare.
Du fait de l'activité‚ du volcan et de la chaleur qu'elle entraîne, il se crée un courant chaud qui permet d'effectuer 360° autour de l'île au grand largue.
17h Nous hissons le Génois léger pour profiter d'une petite brise qui nous permettra de boucler 73 milles sur des caps couvrants 90°.

Vendredi 15/08
Nous marchons au moteur jusqu'à 2 heures du matin, puis nous hissons les voiles.
8h Stéphane vient me réveiller.
Le ressors du Sea-gull est à nouveau cassé...
Il me faudra deux heures et demi de travail acharné pour obtenir une pièce qui ne s'avérera efficace qu'au second essai.
11h 15 J'inscris sur le journal de bord : "Vent : 0 - Mer : belle - Cap : 310 - Vitesse : 3 - Allures et voiles : Sea-Gull".
Nous prenons directement le cap de Ventotène, il nous faut couvrir 115 milles, soit 38h.
16h 30 Nous hissons le Génois et arrêtons le moteur.
Nous allons tirer des bords le long de la côte.
22h Nous sommes sous l'autre amure les lumières de la ville nous accompagnent. Nous connaissions la réputation de la cote Amalfitaine... De nuit, elle tient largement ses promesses. De plus, notre route est saluée par une multitude successive de feux d'artifices. Nous sommes le 15 Août et en Italie.
Puis le Sea-Gull viendra prendre la relève.

Samedi 16/08
6h Le vent se lève un peu et nous le prenons de travers à la voile.
10h C'est à nouveau le moteur qui maintient notre vitesse à 3 noeuds.
Nous venons de passer le phare de Capri, ce soir à 20 heures nous serons à Ventotène.
15h Nous avons le phare de Ischia par le travers.
16h Nous apercevons l'ombre de l'île San-Stefano qui précède Ventotène d'un miles.
17h Nous sommes toujours sous chevaux-vapeur.
Nous avons bien essayé‚ de hisser le Génois, mais avions le vent de face.
Il ne nous reste que 10 milles à faire lorsque Jean-Pierre aperçoit l'ombre de l'île S.Stefano sur laquelle est un pénitencier désaffecté.
Derrière, il y a Ventotène.
20h Nous sommes arrivés devant la prison, le soleil darde ses derniers rayons à travers les barreaux d'une fenêtre de cellule.
L'équipage a hissé‚ le Génois léger.
21h Il fait sombre, nous tentons une entrée dans le port surchargé‚ de Ventotène.
Cela nous vaut une engueulade d'un voilier dont nous passons un peu prés mais sans mal.
Finalement nous finissons de l'autre bassin du port réservé aux bateaux de ligne.
Cela nous prive du spectacle grandiose du travail des esclaves romains qui ont creusé de leurs mains cet abris.
Après le repas, nous montons immédiatement nous dégourdir les jambes au village qui surplombe le port.
Un groupe de personnes costumées fêtent le 15 Août.
Du moins c'est ce que déduisons.

A suivre...
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MessagePosté le: 20/12/2007 à 20:49:29     Sujet du message: Répondre en citant

Récit d'une croisière qui devait nous amener jusqu'en Grèce, avec retour sur notre port d'attache...

Episode 25-III


Dimanche 17/08
Nous nous offrons une grasse matinée royale suivie d'un monstrueux petit déjeuner avec les biscuits qu'avait acheté Jean-Pierre.
Après avoir rangé et nettoyé le carré, l'équipage va se baigner pendant que je remplis un bidon au goutte à goutte d'un robinet.
L'eau y est chaude.
Cela me rappellera combien nous avons bu de litres d'eau chez Roberto, uniquement parce qu'elle était glacée.
Cet après-midi, sur le conseil d'un voilier, nous profitons de la sortie jusqu'au pénitencier que font nombre de bateaux pour entrer dans le port.
Là où nous étions, nous risquions un coup de vent.
Je donne les batteries à charger au club de plongée, puis nous gonflons le zodiac.
Nous l'utilisons pour contourner le phare et rejoindre une belle plage de sable et quelques beaux rochers d'où plongent les jeunes.
Et là, surprise !
Le tunnel creusé sous le rocher supportant le village, que Martial m'avait certifié être à Ponza, est là.
Le soir je bouquine jusqu'à finir mon livre.

Lundi 18/08
Ce matin je me rattrape avec une grasse matinée.
Après quelques difficultés pour mettre le Jonhson en route (il ne faut pas perdre la main), nous irons jusqu'à S.Stefano pour y visiter le pénitencier.
Il est délabré, mais c'est le premier que nous visitons.
Puis nous rentrons et montons deux fois au village faire des courses, les magasins et la banque étant fermés la première fois. Ils l'étaient aussi la seconde.
Le soir, nous rangeons et préparons le bateau pour un départ aux aurores.
L'équipage étant allé se coucher, je vais déguster une bière dans une cave ou un quatuor distille du jazz.
Ils me charmerons ainsi jusqu'à trois heures du matin, puis l'heure du départ approchant, je vais me coucher.

Mardi 19/08
7h La météo annonce un bon F5, mais il nous faut attendre huit heures que la banque ouvre avant d'appareiller.

A suivre...
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MessagePosté le: 22/12/2007 à 11:35:03     Sujet du message: Répondre en citant

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Episode 26-I


VENTOTENE / PONZA

Le temps est menaçant et nous craignons de devoir nous dérouter sur San Felice Circeo.
Nous voguons maintenant vent dans le dos sur une mer peu agitée.
10h Le vent tombe un peu F4, notre Génois lourd et notre Grand voile arrisée le reçoivent par le travers.
13h Le vent faibli encore un peu.
Nous approchons de Ponza.
La cote est magnifique, colorée de blanc, de noir, de vert et d'orange, recouverte de verdure, soulignée du turquoise de l'eau.
L'île a une forme de croissant dont j'ai pris la largeur pour la longueur et, du fait de la brume, les sommets culminants de l'île pour celle qui la suit.
15h 30 N'ayant pas de carte de détail, nous la longeons maintenant pour atteindre le port.
Celui-ci est plein et nous devrons aller mouiller dans l'avant port naturel. En fait, nous avons devant nous une anse en demi cercle, dont le rivage de la moiti‚ gauche est aménagé en quais et supporte le village. Il est fermé par une jetée.
Au coté opposé au port, la nature à disposé une belle plage de sable fin et a protégé l'anse par une avancée rocheuse, dont la limite est matérialisée par un rocher isolé d'une quinzaine de mètres, dont la forme, sous quelque angle qu'on l'observe, rappelle étrangement un moine la tête couverte et les mains jointes sous sa bure.
Nous faisons les courses et j'achète quelques ressorts pour l'hélice du Sea-Gull.
Ensuite, nous allons chercher à découvrir les grottes que nous avons aperçues peu avant l'entrée du port.
Il y en a trois, deux petites et une plus grande au milieu.
Cette dernière est ornée de niches creusées dans les murs et devaient posséder à l'époque d'Auguste de jolies statuettes.
Son bassin est cerclé de trois marches comme celles d'une piscine et des caniveaux équipés d'un trottoir, tout comme des égouts, y arrivent, d'on ne sait où et vont on ne sait où.
Plus loin nous allons jouer avec le va-et-vient de vagues monstrueuses qui tentent en vain de passer dans une anfractuosité rocheuse trop étroite pour elles.
Hors de leur portée, nous attendons celle qui nous permettra de traverser et retraverser cette passe dangereuse sans nous faire découper par les arêtes rocheuses.
De retour je réalise un repas de charcuterie dont la présentation n'a rien à envier aux meilleurs restaurants.
Le bateau d'à coté venant flirter avec notre Bricolus, je vais en zodiac, changer l'ancre de place.
Puis nous allons nous coucher sous la bienveillante surveillance de notre moine.

A suivre...
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